«il n'y a rien de pire, que de ne pas avoir saisi l'occasion qui vous aurait changé la vie.»

Je suis issue d'une famille plutôt banale, assez bien pour nous permettre de vivre convenablement. J'ai des parents assez aimants mais qui m'ont toujours apprit à me débrouiller par moi-même, chose que je leur ai redevable. Je suis fille unique, j'aurais préférée avoir une sœur ou un grand frère, quelqu'un avec qui je pourrais partager et raconter mes journées le soir. La seule personne que j'ai réussi à avoir sous le coude était Tobby. Mon chien, labrador. Pas très laborieux comme genre de discussion... J'ai tout de suite voulu dès l'âge de mes neuf ans, entrer dans la médecine. J'avais toujours été attirée par ce métier et je crois bien que cela à commencé quand j'étais tombée sur mes propres pieds à mes six ans accourant vers le nouveau marchant de glace au coin de ma rue. Il m'avait fallu deux points de suture en dessous de mon genou droit et le pire c'est que je me suis faîte ça dans l'herbe... J'étais bien sujette à toutes ces cascades horribles dans mon enfance, ce qui ne m'aidais pas véritablement auprès des autres. J'étais maladroite mais faut dire que cela n'empiétais pas vraiment sur ma vie privée. J'amusais grand monde quand cela ce manifestais.

J'ai eu des amis, mais jamais de petits-amis. Sauf une fois. J'avais treize ans mais le mec empestait les frites à longueur de journée. Je crois que je suis en principe tombée que sur des garçons comme ça du genre "Hey, baby, je viens de bouffer au Mc Do ça te dirais un langoureux baiser au Bigmac ?" ou encore "Chérie t'es trop bonne, un tour dans ma caisse ça te dit ?" Ca ne me donnait pas très envie tout ça.. Chose très désespérante. Il m'arrivait de rencontrer des gars très intéressant et même si à l'adolescence on était bourré d'hormones en croissances, je n'étais qu'une vieille et bonne pote du lycée. La classe...

Mes amies ont toute eut des relations à peu près stable et on s’empressait à chaque fois de venir me le raconter... même dans les moindres détails. Après tous ces échecs, je m'étais concentrer pleinement dans mes devoirs, ce qui bien sûr ne les amusaient pas vraiment. Elles étaient supères avec moi, je ne dirais jamais le contraire mais mon principal sujet de conversation ne s’arrêtait pas sur les garçons et si c'était le cas, je pouvais être sûre qu'une d'entre elle allait mettre le grappin sur lui. Ne l'oublions pas, j'étais la bonne copine de tous et de toutes.

Finalement, étant très studieuse, j'ai pu partir dans la branche qui m'inspirait : la médecine. Même si j'étais un peu craintive, cela me passionnais depuis toute jeune. Après tout, il faut bien vaincre le mal par le mal. J'ai pris très tôt mon indépendance, en partant de chez moi pour m'installer pas loin du campus. Je ne voulais pas être dans cette périphérique là, ne voulant pas passer aux yeux de tous comme étudiante, j'aimais garder ma part de mystère ; mais plutôt dans la ville qui l'entourait, assez calme et paisible pour moi-même. J'étais assez curieuse, amenant même à regarder les gens, cherchant à savoir ce qu'est leur vie. Je me fais souvent des films en écrivant sur un livre, ou en immaginant ce que je ferais à leur place. Ok, ce n'était franchement pas subtile comme occupation mais après tout, je ne pouvais pas m'en empêcher. Mais attention, je suis bien loin d'être une harceleuse ou une espionne, je sais encore garder les limites.

On pourrait très certainement me comparer avec une folle vu la santé mentale de ma pauvre vie. Je n'avais rien qui pourrait à tout pris m'apporter cette situation mais après tout, qui étais assez bien pour qui que se sois ?