• Papa, papa, le monsieur de la dernière fois est là ! Je regardais mon père de mes petits yeux mouillés, j'étais à peine âgé de sept ans, mais déjà je savais. J'arrivais à sentir l'angoisse de mon père. Et bien que je ne connaisse pas l'identité du monsieur en question, je savais que sa présence n'était pas un bon présage. Et j'étais loin de me tromper. Mon père était l'heureux propriétaire d'un garage. Enfin, heureux, il avait monté son garage avec les petites économies de ma mère et de lui-même. Cependant, son affaire n'était pas aussi fleurissante qu'il l'avait espéré. Il n'arrivait plus à joindre les deux bouts et c'est sans scrupule, que par un matin d'été, le monsieur en question revint et saisie le garage de ce dernier. J'avais neuf ans. Ce fut un déchirement mon père. Nous vivions à New York depuis toujours. Mon père m'élevait seul. En effet, ma mère est morte alors que je n'avais que trois ans. Le plus triste, c'est qu'aujourd'hui, je ne me rappelle plus d'elle. • Nous n'avons jamais été riche et la perte de l'affaire de mon père fut donc très compliquée pour notre famille. Nous avions tout perdu, mais nous avions aussi la chance d'être unis. Mon père à toujours tout fait pour me gâté et me donner beaucoup d'amour. Malgré leur faible revenu, ils mettaient un point d'honneur à me gâter et notamment pendant mon anniversaire ou encore Noël. J'ai toujours été proche de lui, même si de son côté il peinait à me parler. Il ne s'est jamais remis du décès de ma mère et, a toujours refusé de me parler d'elle. Toutes ces épreuves, nous on encore plus rapprochés. Ces épreuves, m'on apprit la vie. Grâce à cela, j'ai appris la valeur du travail et de la famille. Je n'ai jamais été malheureuse et je n'aurais pas rêvé meilleure vie. Le bonheur ne s'achète pas et, je l'ai appris grâce à lui. Au lycée, j'étais une it girl. Plutôt jolie, j'attirais tous les regards, une vraie Reine. J'ai d'ailleurs été élus reine du bal de promo chaque année. Mais j'étais aussi très studieuse. J'étais toujours fourrée à la bibliothèque. Un vrai bourreau de travail. Après la perte du commerce de mon père, il a dû se serrer la ceinture pendant six ans, mais il a réussi à remonter la pente et, il a ouvert un restaurant. Il marchait plutôt bien, mais pas de quoi changer de niveau de vie. De mon côté, je rêvais secrètement d'une vie meilleure pour lui. Je me suis dirigé vers le journalisme. Une envie de toujours. Je n'ai jamais été amoureuse pour tout vous avouer. Sans doute, parce que j'étais trop occupée à étudier. Deux semaines après l'obtention de mon premier boulot, mon père est mort à son tour. J'ai eu beaucoup de chance, puisque j'ai trouvé un travail à temps plein sans diplôme. Je travail actuellement pour le journal de New York, mais de Détroit et, en parallèle, j'assiste à des cours du soir. Fauché par un chauffard. J'ai décidé de déménager, vendre la maison pour refaire ma vie, direction Détroit. Aujourd'hui, ça fait deux ans que je vis ici. Dans ma vie il n'y a que le travail et mes amies fidèles.