Riant aux éclats, le temps semblait s'être suspendu quelques secondes avant que Maxine et Clives ne se chamaillent pour un quelconque sujets. Encore une broutille surement. Étrangement - ou pas, j'enviais secrètement ce lien indéfinissable qui les unissait l'un à l'autre. Plus petite, je pensais qu'être jumeaux signifiait se ressemblait automatiquement pourtant, sous mes yeux je voyais que cette ressemblance n'était pas identiques et bien que ce lien soit si fort, rien n'empêchait ma sœur et mon frère de se disputait. Au lointain, j'entendais la petite voix si douce de notre mère les rappelaient à l'ordre qui leur signalaient alors, que dans quelques instants cette dispute ne serait qu'un oublie dans la vaste brume des souvenirs. Un sourire vint se perdre sur mes lèvres, une voix masculine m'interpellait, mon prénom résonnant plusieurs fois. Je sortis avec mécontentement de mes songes. Ce n'était que la voix de notre oncle Paul qui tentait vainement de poursuivre notre discussion. Cette scène qui s'était plutôt déroulé sous mes yeux n'étaient qu'un souvenir que je tentais de garder précieusement depuis leurs disparitions.

Nos sincères condoléances. Je détestais ces trois petits mots, il n'était que simple formule de politesse - ou de formalité lorsqu'une personne quittait ce monde tragiquement et pourtant, je les détestais horriblement. Alors, je m'étais contenté d'un sourire très bref aucun mot ne semblait vouloir sortir et je pensais qu'il en était mieux ainsi. Lorsqu'on s'imagine la perte d'un proche, la douleur sortit de notre imagination n'est rien comparable à la réalité. Contrairement à ma soeur que je n'ai jamais réellement vue pleurer, les larmes m'ont rapidement submerger. A treize ans, je ne voyais pas réellement ma vie sans mes parents. Après la douleur vint les questions, les instants de doutes, le néant. Lorsque je voyais mes amis, je refusais d'aborder le sujet, c'était un sujet qu'il fallait éviter, je ne voulais pas y penser. Mes amis étaient le seul moyen que j'avais de m'échapper à cette triste réalité. Fort heureusement, notre oncle Paul vint prendre soin de nous, il était désormais notre seul repère, celui sur qui nous pouvions désormais nous reposer. Il ne remplaçait pas nos parents mais, il était là et c'était surement la chose la plus importe qui soit...

Ce n'est pas un mec pour toi Tamy, soit réaliste la drogue est la seule chose qui le garde en vie, je suis sérieuse ! Un soupir m'avait échapper ce jour et mon regard s'était posé sur cette personne dont mon amie avait peu d'estime. Je ne savais pas ce qu'était cette chose qui me poussait un peu plus chaque jour à vouloir aller vers lui, mais j'y tenais, qu'importe ce que mon entourage pouvait en penser. Non, ce n'était pas de la pitié - ou une chose qui s'en rapprochait, il y avait juste quelque chose qui m'attirait vers lui. Effectivement, il était souvent noyé dans la drogue, elle était par ailleurs surement sa meilleure alliée néanmoins, je fus particulièrement décider à le sortir de ce bordel, de ce fichu cercle vicieux. Ce ne fut pas aussi facile que je me l'étais imaginer, c'était comme vouloir arracher une sucrerie à un enfant de deux ans, mais je continuais désespérément de m'accrocher, je continuais à croire qu'il pourrait sortir de cette spirale dans laquelle il était depuis un certain temps. Dans ce combat, les sentiments dont le nom s'identifie à l'amour fit acte de présence. Luke Costello, un homme abimé et soigner comme une infirmière panserait les blessures de ces patients. Un homme dont j'étais amoureuse démesurément et qui plus tard me fit connaitre la joie d'être mère d'un joli petit garçon.